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Il se définit histologiquement par la présence d’un infiltrat cellulaire interstitiel associé à une infiltration par des cellules mononucléées :

Les deux formes sont souvent associées.

Acteurs impliqués

Mécanismes

Où ?

Dans l’organe transplanté.

Quand ?

Généralement au cours des 3 premiers mois post-greffe : très exceptionnellement avant les 5 premiers jours, le plus souvent un mois après la greffe.

Comment ?

Deux effecteurs sont principalement responsables du rejet cellulaire : les lymphocytes T CD8+ (lymphocytes T cytotoxiques) et les cellules NK.

Les lymphocytes T CD8+ cytotoxiques dans le rejet cellulaire

Les lymphocytes T du receveur sont activés par les cellules dendritiques via les complexes [molécule HLA - peptide] ou [molécule HLA - peptide] qu’elles présentent à leur surface
(voir allo-réactivité). Une fois activés, ils quittent le ganglion drainant l’organe transplanté par le vaisseau lymphatique efférent puis empruntent le canal thoracique afin de rejoindre la circulation sanguine systémique pour exercer leurs actions effectrices.

Les lymphocytes T du receveur sont alors à la recherche, au sein des tissus, du complexe [molécule HLA - peptide] ou [molécule HLA - peptide] responsable de leur activation.

Les complexes [molécule HLA - peptide] étant exprimés exclusivement par les cellules de l’organe transplanté, les lymphocytes T du receveur vont alors s’infiltrer dans le greffon et engendrer une lyse cellulaire par cytotoxicité (voir activation des lymphocytes T).

Les cellules NK dans le rejet cellulaire

Les cellules du donneur expriment très souvent des molécules HLA différentes de celles du receveur qui ont « éduquées » les cellules NK et peuvent donc en devenir leur cible.
La cellule NK utilise les mêmes outils cytotoxiques que le lymphocyte T cytotoxique pour lyser la cellule du greffon (voir activation des cellules NK).

Si le donneur et le receveur sont « HLA identiques », peut-il y avoir un rejet cellulaire ?

Oui.

Même en l’absence d’incompatibilité sur les antigènes majeurs d’histocompatibilité (HLA et ABO), le donneur synthétise obligatoirement des peptides qui sont absents chez le receveur, en raison de la diversité génétique inter-individuelle. Ces peptides constituent alors des antigènes mineurs d’histocompatibilité exprimés spécifiquement par les cellules du greffon. Ils peuvent être présentés indifféremment par les cellules dendritiques du receveur ou du donneur (car elles ont les mêmes molécules HLA) aux lymphocytes T du receveur, et engendrer leur activation.
En périphérie, les seules cellules exprimant le complexe [molécule HLA - peptide] sont les cellules du greffon.

Conséquences

Le rejet à médiation cellulaire engendre des conséquences modérées sur la survie du greffon s’il est rapidement traité. En revanche, il est considéré comme un facteur de risque du développement de Donor Specific Antibody (DSA) et à la survenue de rejet humoral. L’administration préventive et ininterrompue d’un traitement immunosuppresseur est la meilleure stratégie pour éviter ces rejets.

Le traitement du rejet à médiation cellulaire repose sur l’administration de bolus de corticoïdes. En cas d’atteinte vasculaire, de rejet cellulaire récurrent ou de rejet résistant aux corticoïdes, un traitement par des anticorps anti-lymphocytaire est administré.

Ce qu’il faut retenir

Le rejet à médiation cellulaire est la conséquence de l’activation des lymphocytes T CD8+ et des cellules NK envers les cellules du donneur, contre lesquelles ces cellules vont exercer leurs propriétés cytotoxiques. Le rejet cellulaire engendre des conséquences modérées sur la survie du greffon s’il est rapidement traité. En revanche, il est considéré comme un facteur de risque au développement de DSA et à la survenue de rejet humoral compromettant davantage le greffon.



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